DPE - La performance énergétique des logements reflète les fractures territoriales françaises
Analyse de l’IFOP avec les données leboncoin immo
leboncoin immo, leader en termes d’annonces immobilières en France, s’est associé à l’IFOP pour analyser et dresser un état des lieux inédit de la performance énergétique des logements en vente en France. Grâce à la richesse de sa donnée, leboncoin immo se positionne comme un observateur clé des grandes tendances du parc immobilier du pays.
Alors que la rénovation énergétique est au cœur des préoccupations des Français, cette étude permet de mieux comprendre les disparités territoriales et les facteurs qui influencent la performance énergétique des logements en vente.
La note complète de Jérôme Fourquet, Directeur du département Opinion à l’IFOP est disponible en annexe.
L’analyse révèle une opposition marquée entre deux France :
- D’un côté, les territoires attractifs – littoral atlantique, sud-est, couloir rhodanien, Alsace – où plus de 40 à 50 % des logements en vente sont bien notés (A, B ou C).
- De l’autre, les départements de la « diagonale du vide » – de la Meuse à la Lozère – où cette proportion tombe parfois sous la barre des 15 %.
Cette fracture reflète les différences structurelles du parc immobilier selon les régions : âge des logements, dynamisme démographique, attractivité immobilière et pouvoir d’achat local.
« Cette analyse illustre l’urgence d’accompagner les territoires les plus fragiles dans la rénovation énergétique de leur parc immobilier. Alors que les logements classés E et F seront aussi progressivement interdits à la location, il est essentiel d’éviter d’aggraver la crise du logement locatif dans certaines zones rurales ou peu dynamiques. Plus que jamais, la transition écologique doit être un levier de réduction des inégalités.» déclare Aurélien Flament, Directeur leboncoin immo
L’ancienneté du bâti, premier facteur de déperdition énergétique
Cette étude nous révèle très distinctement que les logements construits avant la réglementation thermique de 1974 - qui imposa aux propriétaires d’installer au minimum une couche d’isolation thermique, ainsi que des appareils permettant de réguler la température des chauffages - sont les plus énergivores.
Les logements construits après cette date sont de facto plus performants puisqu’ils répondent à des critères plus stricts en termes d’isolation et de chauffage.
Ainsi, on observe en France un « croissant fertile », qui concentre les logements récents et performants.
« On retrouve dans ce que l’on pourrait appeler le croissant fertile français, les territoires les plus dynamiques démographiquement depuis plusieurs décennies. Ces zones allant du nord de la Bretagne à la frontière suisse, en passant par le littoral atlantique, la région toulousaine, les départements méditerranéens, puis la vallée du Rhône concentrent une forte part de logements récents, attirent aussi bien des actifs en quête d’opportunités que des ménages en recherche de qualité de vie, un phénomène amplifié depuis la généralisation du télétravail. » déclare Jérome Fourquet - Directeur du département Opinion à l’IFOP.
Le dynamisme du marché immobilier, un autre facteur de déperdition énergétique
La performance énergétique des logements mis en vente semble étroitement liée au dynamisme du marché immobilier local. Dans les départements où la demande est peu soutenue, les propriétaires apparaissent moins enclins à engager des travaux de rénovation, faute de perspectives claires de valorisation ou de revente.
Par exemple, les zones rurales ou en déclin démographique (Creuse, Nièvre, Orne…) disposent d’un parc largement ancien, peu rénové, avec une forte proportion de logements classés F ou G.
À l’inverse, dans les zones où le marché est plus actif, les biens affichent plus souvent de meilleures performances énergétiques, signe que les vendeurs ont pu être incités à entreprendre des travaux pour se démarquer. Par exemple, en ce qui concerne le croissant fertile, il rassemble les principaux territoires, qui gagnent de la population depuis plusieurs années : actifs venant s’installer dans les métropoles dynamiques de Paris, Lyon, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux ou Nantes, retraités ou actifs pouvant privilégier la qualité de vie dans leurs choix résidentiels et optant pour les zones littorales ou les mieux ensoleillés du pays. Ces tendances anciennes se sont encore amplifiées ces dernières années notamment du fait du développement du télétravail, qui s’est traduit par des gains de populations supplémentaires pour ces régions depuis le covid.
«Sous l’effet de cet afflux constant de population dans ces régions, on y a massivement construit depuis les années 1970, et les très nombreux logements qui sont sortis de terre à partir de cette période, répondent aux normes énergétiques instaurées à cette époque.» déclare Jérome Fourquet Directeur du département Opinion de L’IFOP.
Pour rendre compte de l’inégale dynamique des marchés immobiliers locaux, l’IFOP a comparé le nombre d’annonces immobilières publiées sur leboncoin au nombre total de logements, et observe une nette opposition entre des zones dynamiques – comme l’Île-de-France, les littoraux atlantiques et méditerranéens, ou les vallées de la Garonne et du Rhône – et les départements moins attractifs, notamment ceux situés dans la diagonale du vide.
Ratio du nombre d’offres proposées sur leboncoin / nombre total de
logements dans le département (en %)
Les prix des biens immobiliers, un facteur à ne pas négliger
La carte des prix de l’immobilier par département reflète les mêmes fractures territoriales que celle des DPE. Dans les zones attractives (Île-de-France, sud-est, littoral atlantique), où l’on retrouve une majorité de logements bien notés (A à C), les prix au m² sont plus élevés, soutenus par une forte demande. À l’inverse, les départements de la « diagonale du vide » concentrent des logements mal classés (E à G) et des prix bas, conséquence d’une demande faible.
Dans ces territoires, souvent ruraux et vieillissants, la rénovation énergétique est freinée par le coût des travaux et un parc ancien encore largement chauffé au fioul. Les propriétaires, aux revenus plus modestes, n’ont pas toujours les moyens d’engager une rénovation lourde.
Prix moyens au m2 sur leboncoin en mai 2025
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7 mars 2025