Le bon observatoire des véhicules d'occasion

Avec 14,8 millions de visiteurs par mois, leboncoin auto n’est pas que la marque préférée des Français* pour acheter ou vendre un véhicule, c’est aussi un expert du marché de l’occasion.

En associant son savoir-faire à celui de L’argus dans le domaine des logiciels et des Cotes,leboncoin auto publie son étude « le bon baromètre des véhicules d’occasion ». Chaque mois, analystes et experts du groupe leboncoin décrypteront les tendances du marché et analyseront la variation des prix en se basant, non pas sur les prix d’annonces, mais les prix de vente des professionnels aux particuliers (B-to-C). Un indicateur au plus proche de la réalité car les prix finaux des transactions de particuliers à particuliers ne sont connus que d’eux-mêmes.

«Le bon observatoire des véhicules d’occasion synthétise le meilleur de l’expertise de leboncoin et de L’argus à destination des professionnels de l’auto mais aussi des particuliers. Vendre vite ou acheter au bon prix, ce baromètre est un outil qui répond à toutes les attentes». Olivier Flavier, Vice-Président leboncoin mobility.

A la rentrée, le marché a retrouvé des couleurs avec une hausse de 5,9% des immatriculations (437 272 exemplaires) alors que le mois d’août s’était soldé par un petit + 0,4%. Au global, il s’est écoulé plus de 4 millions de voitures d’occasion depuis le début de l’exercice 2024 (+3,9%). Si les occasions de plus de 8 ans représentent toujours la majorité du marché (54% des ventes) sur les 9 mois de l’année, les données fournies par notre partenaire NGC-Data révèlent un rebond des échanges de voitures récentes (+20,2% pour les modèles de 1 à 2 ans). Quant aux marques, le podium est tricolore avec Renault, Peugeot et Citroën devant Volkswagen.

Nouvelle vague de prix à la baisse

Tous âges et énergies confondus, le prix moyen des véhicules d’occasion est en repli sur le premier semestre 2024. Si on regarde de près, il baisse de 3,26% par rapport au 1er semestre 2023 (21 433 € contre 22 155 €) et la tendance s’est accélérée au 3e trimestre 2024 (- 5,84 %) ainsi que durant l’été avec un nouveau décrochage (19 922 € en septembre 2024). Cette baisse est une bonne nouvelle pour les acheteurs, qui peuvent négocier les prix, mais comment l’expliquer ? Tout simplement par la loi du marché.

Depuis le printemps, les stocks ont augmenté comme le montre la hausse du volume d’annonces sur leboncoin. Mécaniquement, le délai de revente des voitures de seconde main s’est allongé (plus de 119 jours en moyenne en septembre 2024) surtout à cause des véhicules électriques (169 jours en septembre 2024). Face à cela, les professionnels consentent des efforts importants sur les prix car un véhicule d’occasion qui ne se vend pas rapidement pèse d’autant sur leurs finances. Par conséquent, les promotions et opérations de déstockage se multiplient.

« La théorie du pas vendu pas perdu n’a plus lieu dixit un professionnel. Après une longue période d’euphorie post-Covid, le prix est redevenu le nerf de la guerre sur le marché de l’occasion. Une aubaine pour les acheteurs dont le pouvoir d’achat est mis à mal par l’inflation ». Grégory Pelletier Directeur de la rédaction de L’argus

Tassement aussi pour les occasions âgées

Qu’il soit âgé de moins de 3 ans, de 3 à 5 ans, de 5 à 8 ans… aucun véhicule n’a échappé à la baisse des prix. Même les modèles d’occasion âgés de plus de 8 ans, qui représentent plus de la moitié des transactions en France, ont aussi marqué le pas. Leur prix moyen qui tournait aux alentours des 10 000 € a baissé à moins de 9 000 € en raison de l’allongement – léger - du délai de revente. Les vendeurs particuliers ont aussi rogné sur leur prix pour faire face à l’attentisme régnant cet été chez les acheteurs.

Le diesel en forme, l’électrique en panne

En voie de disparition sur les voitures neuves et décrié dans les grandes villes, le diesel a encore la cote en seconde main. Preuve en est, le délai de revente moyen est inférieur à celui des motorisations à essence (88 jours contre 106 au mois de septembre) depuis le début de l’année et ce carburant demeure le plus recherché sur le site leboncoin. Néanmoins, les professionnels préviennent : la dédieselisation du marché est en cours. A l’inverse, les parcs se remplissent de voitures électriques avec la fin des contrats de location longue durée contractés en 2021. Des véhicules qui donnent des sueurs froides aux professionnels. Conséquence immédiate de l’afflux d’électriques en occasion, le délai moyen de revente grimpe ces derniers mois (aux alentours de 169 jours). En cause, les prix bien trop élevés au regard de ceux des voitures neuves qui profitent de nombreuses aides et de loyers attractifs. De ce fait, les professionnels n’ont pas d’autre choix que de casser les prix ce qui se traduit depuis le printemps par une forte baisse du prix moyen (aux alentours de 21 800 € en septembre 2024 contre 30 000 € un an avant). Dès lors, de bonnes affaires se profilent pour les acheteurs électrophiles, surtout sur les véhicules compacts et familiaux qui se vendent difficilement.

« Le marché de l’occasion est le reflet du pouvoir d’achat des Français. Il y a un certain attentisme et l’offre n’est pas en adéquation avec la demande. Les acheteurs ont un regain d’intérêt pour les véhicules thermiques, en phase avec leur budget, alors que les stocks sont remplis de véhicules électrifiés, trop chers ». Grégory Pelletier

Prix d’annonce ou prix de transaction ?

Sur le marché de l’occasion, les indicateurs ne manquent pas mais tous ne traduisent pas la même réalité. Il y a une différence non négligeable entre le prix affiché sur une annonce qui n’intègre pas une remise ou le fruit d’une négociation, et le prix de transaction qui est celui payé par l’acheteur à la remise des clés. C’est pour cette raison que Le bon observatoire des véhicules d’occasion ne se base que sur les prix de transaction.